Tout savoir sur le droit à l’oubli en assurance pour votre prêt immobilier : fonctionnement, conditions, démarches et conseils pour les emprunteurs concernés par une ancienne maladie.
Mieux comprendre le droit à l’oubli en assurance emprunteur

Qu’est-ce que le droit à l’oubli en assurance emprunteur ?

Un droit pour protéger les anciens malades lors d’un crédit immobilier

Le droit à l’oubli en assurance emprunteur est une avancée majeure pour les personnes ayant été confrontées à certaines maladies graves, comme un cancer ou une hépatite virale. Ce droit permet, sous conditions, de ne plus avoir à déclarer une ancienne pathologie lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt immobilier. L’objectif est d’éviter que le passé médical ne soit un frein à l’accès au crédit immobilier, notamment pour les personnes considérées comme présentant un risque aggravé de santé.

Pourquoi ce droit existe-t-il ?

Traditionnellement, lors de la demande d’un prêt immobilier, l’emprunteur doit remplir un questionnaire de santé, voire un questionnaire médical détaillé. Les antécédents médicaux, comme un cancer ou une maladie chronique, pouvaient entraîner des surprimes, des exclusions de garanties, voire un refus d’assurance. Pour répondre à cette inégalité, la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) et la loi Lemoine ont instauré le droit à l’oubli, permettant de bénéficier d’un accès plus juste à l’assurance de prêt.

Comment s’applique le droit à l’oubli ?

Concrètement, si l’emprunteur respecte certains délais après la fin du protocole thérapeutique (par exemple, 5 ans pour un cancer sans rechute), il n’a plus à mentionner cette maladie dans le questionnaire santé lors de la souscription de l’assurance. Ce droit s’applique à certaines pathologies listées par la loi et la convention AERAS. Il est donc essentiel de bien connaître les conditions pour en bénéficier, ainsi que les démarches à suivre pour faire valoir ce droit.

  • Protection contre la discrimination liée à l’état de santé
  • Accès facilité au crédit immobilier
  • Respect de la vie privée de l’emprunteur

Pour approfondir la compréhension de ce droit et de ses implications, vous pouvez consulter cet article sur l’accord de principe en assurance hypothécaire.

Qui peut bénéficier du droit à l’oubli ?

Qui est concerné par ce dispositif ?

Le droit à l’oubli en assurance emprunteur s’adresse principalement aux personnes ayant été atteintes de certaines pathologies graves, comme un cancer ou une hépatite virale, et souhaitant souscrire un contrat d’assurance pour un crédit immobilier. Ce droit permet de ne plus avoir à déclarer certains antécédents médicaux lors du remplissage du questionnaire de santé, sous conditions de délais et de guérison.

Critères d’éligibilité : qui peut en bénéficier ?

Pour bénéficier du droit à l’oubli, plusieurs critères doivent être respectés :
  • L’emprunteur doit avoir été diagnostiqué d’une pathologie grave (cancer, hépatite virale C, etc.)
  • Le protocole thérapeutique doit être terminé depuis un certain nombre d’années (généralement 5 ou 10 ans selon la maladie et l’âge au moment du diagnostic)
  • Aucun signe de rechute ne doit avoir été constaté pendant ce délai
  • Le crédit immobilier ou le prêt concerné ne doit pas dépasser certains plafonds définis par la convention AERAS
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) encadre ce dispositif et précise les conditions d’accès à l’assurance emprunteur pour les personnes présentant un risque aggravé de santé. La loi Lemoine, entrée en vigueur récemment, a également renforcé ce droit en réduisant certains délais et en élargissant les bénéficiaires.

Pourquoi ce droit est-il important ?

Le droit à l’oubli permet à de nombreux emprunteurs de ne pas être pénalisés lors de la souscription d’une assurance de prêt immobilier. Il favorise l’accès au crédit immobilier pour les personnes ayant été confrontées à une maladie grave, tout en évitant la discrimination liée à l’état de santé passé. Cela concerne aussi bien les anciens malades du cancer que ceux ayant souffert d’autres pathologies listées par la convention AERAS. Pour mieux comprendre l’impact de la législation sur la protection des assurés, vous pouvez consulter cet article sur l’impact de la loi Evin sur la mutuelle.

Comment fonctionne le droit à l’oubli lors de la souscription d’une assurance de prêt ?

Le parcours de souscription et le rôle du questionnaire de santé

Lorsque vous souhaitez obtenir un crédit immobilier, la souscription d’une assurance emprunteur est souvent exigée par la banque. Ce processus implique généralement de remplir un questionnaire médical. C’est à ce moment que le droit à l’oubli entre en jeu pour les personnes ayant eu certaines pathologies graves, comme un cancer ou une hépatite virale. Le droit à l’oubli permet à l’emprunteur de ne pas déclarer une ancienne maladie, sous certaines conditions de délai et de protocole thérapeutique terminé. Cela signifie que, lors de la souscription, si vous remplissez les critères (délai écoulé depuis la fin du traitement, absence de rechute, etc.), vous n’êtes plus obligé de mentionner cette pathologie dans le questionnaire santé.
  • La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) encadre ce droit et précise les maladies concernées, ainsi que les délais à respecter.
  • La loi Lemoine a renforcé ce dispositif, notamment en réduisant à 5 ans le délai pour bénéficier du droit à l’oubli pour certains cancers et hépatites virales.
  • Le droit à l’oubli s’applique uniquement si le contrat d’assurance de prêt immobilier respecte les critères fixés par la loi et la convention AERAS.
En pratique, si vous êtes éligible, vous pouvez donc accéder à une assurance prêt sans que votre ancien risque aggravé de santé n’impacte les conditions de votre contrat. Cela favorise l’accès au crédit immobilier pour les personnes concernées. Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’assurance emprunteur et ses enjeux, vous pouvez consulter notre guide sur l’assurance emprunteur pour protéger votre prêt immobilier.

Les maladies concernées et les délais à respecter

Quelles pathologies sont concernées et quels délais respecter ?

Le droit à l’oubli en assurance emprunteur concerne principalement certaines maladies graves, dont le cancer et l’hépatite virale C. Ce dispositif permet à l’emprunteur de ne plus avoir à déclarer ces pathologies dans le questionnaire médical lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt immobilier, sous réserve de respecter certains délais après la fin du protocole thérapeutique.

  • Cancer : Pour bénéficier du droit à l’oubli, il faut que le protocole thérapeutique soit terminé depuis au moins 5 ans, sans rechute constatée. Ce délai s’applique quel que soit l’âge de l’emprunteur au moment du diagnostic, grâce à la loi Lemoine.
  • Hépatite virale C : Les personnes guéries depuis plus de 5 ans, sans traitement ni rechute, peuvent également bénéficier de ce droit.

La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) précise la liste des pathologies concernées et les conditions pour bénéficier du droit à l’oubli. D’autres maladies peuvent être ajoutées à cette liste selon l’évolution des connaissances médicales et des textes législatifs.

Il est important de noter que le droit à l’oubli ne s’applique qu’aux contrats d’assurance emprunteur liés à un crédit immobilier ou à un prêt professionnel, sous certaines conditions de montant et d’âge de l’emprunteur à la fin du prêt.

Pathologie Délai après la fin du protocole thérapeutique Conditions spécifiques
Cancer 5 ans Absence de rechute, tous âges (loi Lemoine)
Hépatite virale C 5 ans Guérison, absence de traitement et de rechute

Pour les autres pathologies ou en cas de risque aggravé de santé, la convention AERAS prévoit des conditions spécifiques. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les délais et les maladies concernées avant de remplir le questionnaire de santé lors de la souscription d’une assurance de prêt.

Les démarches à suivre pour faire valoir son droit à l’oubli

Les étapes pour faire valoir son droit à l’oubli auprès de l’assurance

Pour bénéficier du droit à l’oubli lors de la souscription d’une assurance emprunteur, il est essentiel de suivre certaines démarches précises. Ce droit permet à l’emprunteur de ne plus déclarer certaines pathologies graves, comme un cancer ou une hépatite virale, sous réserve du respect des délais fixés par la loi et la convention AERAS.
  • Vérifier l’éligibilité : Avant toute chose, il faut s’assurer que la maladie dont vous avez souffert figure parmi celles concernées par le droit à l’oubli (cancer, hépatite virale, etc.) et que le délai depuis la fin du protocole thérapeutique est bien respecté.
  • Préparer son dossier : Rassemblez les documents médicaux attestant de la date de fin du traitement et de l’absence de rechute. Ces éléments pourront être demandés par l’assureur en cas de contrôle.
  • Remplir le questionnaire de santé : Lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt immobilier, le questionnaire médical doit être complété avec soin. Si vous remplissez les conditions du droit à l’oubli, vous n’êtes pas tenu de déclarer la pathologie concernée.
  • Informer l’assureur en cas de doute : Si une question du questionnaire santé vous semble ambiguë, n’hésitez pas à demander des précisions à l’assureur ou à consulter la convention AERAS pour connaître vos droits.
  • Conserver les justificatifs : Même si la déclaration n’est plus obligatoire, gardez tous les documents relatifs à votre maladie et à la fin du traitement. Ils pourront servir en cas de litige ou de demande d’informations complémentaires.

Conseils pratiques pour sécuriser votre démarche

  • Lisez attentivement les conditions de votre contrat d’assurance emprunteur et les modalités du droit à l’oubli.
  • Respectez scrupuleusement les délais légaux (exemple : 10 ans après la fin du protocole thérapeutique pour un cancer, sans rechute).
  • En cas de refus ou de difficulté avec l’assureur, vous pouvez solliciter la médiation de la convention AERAS ou vous rapprocher d’une association spécialisée.
Le respect de ces démarches permet de faire valoir pleinement votre droit à l’oubli et d’accéder à un crédit immobilier sans discrimination liée à un risque aggravé de santé.

Limites et points de vigilance à connaître

Des limites à connaître pour éviter les mauvaises surprises

Le droit à l’oubli en assurance emprunteur représente une avancée importante pour les personnes ayant souffert de certaines pathologies graves, comme un cancer ou une hépatite virale. Toutefois, il existe des limites et des points de vigilance à ne pas négliger lors de la souscription d’un contrat d’assurance de prêt immobilier.

  • Champ d’application restreint : Le droit à l’oubli ne concerne que certaines maladies, principalement les cancers et l’hépatite C, sous réserve du respect de délais précis après la fin du protocole thérapeutique. Les autres pathologies ou situations de risque aggravé de santé ne sont pas toujours couvertes par ce dispositif.
  • Délais à respecter : Pour bénéficier du droit à l’oubli, il faut respecter un délai sans rechute (souvent 5 ou 10 ans selon la maladie et l’âge de l’emprunteur). Si ce délai n’est pas atteint à la date de la demande de crédit immobilier, l’assureur peut exiger de déclarer la maladie dans le questionnaire de santé.
  • Limites liées au montant du prêt : La convention AERAS, qui encadre le droit à l’oubli, s’applique uniquement pour des crédits immobiliers ou des crédits à la consommation ne dépassant pas certains plafonds. Au-delà, l’assureur peut demander des informations médicales plus détaillées.
  • Obligation de sincérité : Même avec le droit à l’oubli, l’emprunteur doit répondre honnêtement au questionnaire médical. Toute fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat d’assurance prêt.
  • Évolutions législatives : La loi Lemoine a récemment assoupli les conditions d’accès à l’assurance emprunteur, mais il est essentiel de se tenir informé des évolutions pour bien faire valoir ses droits.

Points de vigilance lors de la souscription

  • Vérifier l’éligibilité de sa pathologie et le respect du délai d’anniversaire emprunteur.
  • Conserver tous les documents médicaux attestant de la fin du protocole thérapeutique.
  • Se renseigner sur les conditions précises de la convention AERAS et du contrat d’assurance.
  • Ne pas hésiter à demander conseil auprès d’un professionnel spécialisé en assurance prêt immobilier.

En résumé, le droit à l’oubli offre une réelle opportunité pour les anciens malades d’accéder plus facilement à un crédit immobilier, mais il reste encadré par des règles strictes. Il est donc crucial de bien s’informer et de respecter les démarches pour bénéficier pleinement de ce droit.

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